vendredi 7 avril 2017

À l'ère du web 2.0, détenir l'information n'est plus avoir le pouvoir! Alors le pouvoir ou est-il?

J'ai entamé un questionnement concernant la transformation de ce qui a de la valeur dans mon billet Pourquoi une transformation est-elle inévitable dans le domaine des médias? J'aimerais poursuivre ma réflexion sur cet aspect.

Si la possession d'information à perdu de la valeur et que les engins de recherches valorise le partage d'information, ou le référencement du moins, il serait raisonnable de croire que la valeur appartient maintenant à celui qui ait choisit pour offrir l'information. c'est encore une fois la notion de confiance envers les sources d'information qui devient l'agent producteur de valeur.

Dans un système démocratique, ou le pouvoir appartient à la majorité, il est clair qu'avoir la confiance d'un grande partie du peuple revient à avoir une force politique importante et donc un pouvoir démocratique bien concret. Il n'est donc plus nécessaire de détenir une éducation ou des information privilégiée pour aspirer au pouvoir. Nos voisins du sud en savent quelque chose. Donald Trump a sut prendre la présidence grâce à sa force d'attraction populaire. Le président américain reconnaît certainement le pouvoir des médias sociaux. C'est pourquoi je suis interpellé par l'article
Twitter attaque le gouvernement américain, qui réclame l’identité d’un utilisateur du Journal de Montréal.

Voici un des passages de cet article:

[Twitter] estime que le gouvernement ne peut l’obliger à s’exécuter sans avoir démontré «qu’une infraction a été commise» et [...] Il doit aussi apporter la preuve [...] que la demande n’est pas motivée par la volonté de «supprimer la liberté d’expression».

Qu'est-ce que le gouvernement américain tente de régler ici? S'il n'y a pas de risques de violence contre le pays ou le président, est-ce que ce citoyens, aussi anonyme soit-il, est protégé par la constitution américaine ou peut-on a notre guise exclure des individus pour d'autre motifs que la protection des citoyens.

NB: Je ne connais pas et n'endosse pas les propos du micro logeur en question, mais le droit à la libre expression c'est un pourvoir donnée à tous.

Choisir entre recherche par navigation et boite de recherche

Tout en poursuivant ma réflexion sur l'évolution du web2.0 et des notions de confiance et de crédibilité exposée dans mon dernier billet, pourquoi une transformation est-elle inévitable dans le domaine des médias? j'ai été interpelé par le débat "browse vs. search" ou navigation contre recherche. Je me souviens de la transition difficile que j'ai dû traversé lorsque le site web de Microsoft a fait disparaitre sa navigation au profit d'une boite de recherche. Ouch!

Dans son excellent billet Browse vs Search: Which Deserves to Go? Bruce Tognazzini outre une grande disparité entre les ingénieurs et les utilisateurs de systèmes, il expose plusieurs aspects, ou suppositions comme il les appels, à considérer lors de la sélection du mode de recherche d'information à préconiser. Les voici: (traduction libre)
  • La recherche est plus facile que la navigation pour les usagers
  • Le nombre d'items de l'ensemble est volumineux
  • Une méthode est clairement plus efficace que l'autre
Je comprends bien son argumentation et je suis d'accord avec chacun des points qu'il apporte, mais je crois qu'on peut simplifier encore plus. Je crois que l'essence du débat tourne autour du nombre d'éléments dans le corpus recherché. L'analyse de la deuxième supposition de Tod reflète bien le point le plus important. Si le nombre d'éléments est très petit, il est plus simple pour l'usager de l'identifier avec son oeil et de la choisir dans une courte liste. Si par contre, il fallait évaluer une liste de plusieurs pages, la recherche devient plus efficace si on sait ce que l'on cherche.

Dans la présentation de Jyri Engeström, Building Sites Around Social Objects - Web 2.0 Expo SF 2009, avec la diapositive 59, Jyri va encore plus loin. Mon interprétation de ce diagramme est qu'au-delà d'un volume d'information important, il y a la sure abondance et la duplication d'information et de point de vue. Lorsqu'on atteint se stade la boite recherche ne suffit pas à départager le "vrai" du "faux" et pertinent selon notre vision du monde, dans un laps de temps raisonnable. C'est là ou la collaboration embarque... on se partage le travail entre "amis" virtuels. Notre "amitié" est un gage de confiance et de crédibilité alors on bâtit notre recherche sur la fondation des "recherches" de nos "amis". Celles-ci sont utilisées comme filtre pour diminuer le nombre d'entrées dans le corpus, disons "pertinent". Ensemble, nos amis et nous, travaillons à bâtir une interprétation du monde qui nous convient.

Donc l'efficacité des moyens de trouver l'information n'a pas été surpassé par le nouveaux moyens, il y a seulement des nouveaux outils pour mieux répondre à de nouveaux contextes.